Ransomware – Payer ou ne pas payer ?

Ransomware – Payer ou ne pas payer ? Une large majorité d’entreprises a choisi

« On ne paie pas, ce n’est pas une solution raisonnable » jugeait en début d’année le patron de l’agence de sécurité de l’Etat (Anssi). Pour Guillaume Poupard, verser des rançons aux auteurs de ransomware n’est pas la solution.

Pourquoi ? Car, entre autres, « cela contribue uniquement à soutenir financièrement les développeurs du malware » justifie Catalin Cosoi, responsable de la stratégie sécurité de BitDefender. Mais voilà, faute de sauvegarde et compte tenu de l’importance des données, des entreprises se résignent à payer.

Ransomware : des attaques à large spectre

C’est ce qu’observe IBM Security dans une étude. D’après Big Blue, les entreprises sont de plus en plus victimes de ransomware. Mais d’abord par opportunisme. Ces attaques sont désormais bien moins ciblées et affectent des victimes plus que des cibles.

L’attaque fin novembre contre le système de transport de San Francisco en est une illustration. Les pirates expliquaient ainsi automatiser l’infection par un ransomware après détection de vulnérabilités. La municipalité avait cependant refusé de payer la rançon de 100 bitcoins (alors plus de 70.000 dollars).

Selon IBM, la rentabilité du ransomware encourage à la multiplication des attaques. Près de 40% des emails de spam contiendraient désormais un tel programme malveillant. Cela se traduit mécaniquement par une hausse du nombre de victimes.

Et les entreprises victimes auraient donc majoritairement tendance, à près de 70%, à payer la rançon pour récupérer leurs données, chiffrées par les cybercriminels et donc inexploitables. Le préjudice financier dépasserait les 10.000 dollars pour 50% de ces sociétés.

Payer ou renoncer à ses données critiques

Les 20% restants auraient versé plus de 40.000 dollars, estime IBM. Au total, Big Bue évalue à 1 milliard de dollars, le montant ainsi extorqué aux entreprises grâce à un ransomware.

« Les cybercriminels profitent de notre dépendance à l’égard des appareils et des données numériques, créant des points de pression qui mettent à l’épreuve notre volonté de perdre des souvenirs précieux ou la sécurité financière » analyse l’étude.

La nature des données influe directement dans la décision de payer ou non les pirates. 60% des dirigeants interrogés reconnaissent qu’ils paieraient pour récupérer les données, en particulier si ces données ont trait à la finance, aux clients, à la propriété intellectuelle et aux projets business. Bref, si les données sont critiques ou sensibles.

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